Un jour normal dans la vie d’une freelance | Chronique d’une Sans Emploi Fixe | 30

C’est un beau matin d’automne. Des feuilles jaunies par le temps jonchent le sol. Le vent souffle, faisant danser les branches des arbres. Dans l’air, je perçois une certaine fraîcheur, un froid légèrement piquant, rappelant la saison. J’aime bien. C’est un beau signe que la vie continue. Alors que je prends la voiture pour me rendre à un rendez-vous, je repense aux mails échangés ce matin. Il y a de chouettes projets qui se profilent à l’horizon. Espoir.

Tout en conduisant, j’écoute un podcast d’entrepreneurs (celui-ci s’appelle « Fruit de ta Passion »). C’est une bonne façon de se mettre en condition pour bosser mais aussi de stimuler de nouvelles idées. Voilà un de mes secrets pour booster ma stratégie de freelance et améliorer différents aspects de mon travail… (c’est cadeau).

Je me gare. Arrivée à l’avance pour mon rendez-vous, j’en profite pour sortir mon carnet et noter quelques idées qui me sont venues sur le trajet. Puis je prends le temps de respirer, d’observer la nature depuis le cocon chaleureux de ma voiture.

Tandis que je bois une gorgée d’eau de ma bouteille isotherme, mon smartphone émet un son familier. Attirée par le petit ‘ding’ signifiant la réception d’un mail, mon attention se porte un instant sur l’écran allumé. C’est Google My Business qui me propose de vérifier mes infos pour mon activité freelance… enfin mon « établissement », comme il le désigne. En ouvrant l’e-mail, je suis face à une situation qui me laisse à chaque fois perplexe : aucune catégorie de Google n’existe pour désigner un de mes métiers. Ce qui s’en rapproche le plus, c’est « consultant ». Quelqu’un a envie de leur expliquer qu’il n’y a pas plus vague, franchement ?! Encore un endroit où je ne rentre pas dans les cases… Cela me rend songeuse. Au final, comment puis-je qualifier l’activité professionnelle que je mets en place en parallèle d’Inside ? Journaliste ? Écrivaine en devenir ? Conseillère en communication ? Aucune de ces cases ne semble me convenir en ce moment. Et « slasheuse » n’est pas assez spécifique. Alors, en attendant de trouver mieux, disons « partageuse enthousiaste d’histoires de vie » : s’il faut choisir une case, autant créer son propre libellé !

Un peu perplexe face à ce monde où les catégories sont reines, je glisse vers le mail précédent. Celui-ci est une newsletter GEO dont je n’arrive pas à me débarrasser… Mais j’ai fini par m’habituer à jeter un œil à ses titres et ses infos brèves. Certaines sont véritablement intrigantes. Et les deux dernières ne font pas exception : « Un poisson-lune géant de plus d’une tonne en Méditerranée » ; « Les traces d’un rayonnement cosmique permettent de dater l’arrivée des Vikings en Amérique ». Ça, c’est de l’info qui rend curieux ! D’ailleurs, c’est ce genre de mails qui m’a inspiré ma newsletter, celle où je compile chaque semaine un extrait d’article, une découverte et des produits locaux sympas…

Une nouvelle gorgée d’eau et un dernier mail avant de sortir pour mon rendez-vous. C’est un message du « Freelance Business Month », qui partage le programme des web conférences du jour : encore un truc où je me suis inscrite pleine d’enthousiasme et où je finis par louper 80% des réjouissances. Je n’étais finalement pas prête pour passer au networking européen… Et je ne suis clairement pas la seule. Peut-être y a-t-il un blocage qui se cache là-dessous ? En tout cas, ma priorité reste les projets avec des partenaires locaux. Des gens enrichissants et pleins de valeurs. Des personnes pour qui l’authenticité, la passion et le lâcher prise ne sont pas que des mots, mais de vrais leitmotivs. C’est gai de pouvoir prévoir de travailler avec de telles personnes. Cela augure de bien belles réalisations !

La suite au prochain épisode…

Publié dans la Chronique d’une Sans Emploi Fixe | L’Info de la Région 2021 | SEMAINE 43

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