À toutes les âmes sensibles
À tous les cœurs blessés
À toutes les personnes qui cherchent à partager leur amour
À tous ceux et celles qui se protègent en amour
J’aimerais vous partager ce message.
En ce 2e jour de mai, je peux enfin profiter quelques instants car j’ouvre enfin les yeux sur une partie de mon histoire.
Je suis un cœur brisé, vibrant d’amour et un cœur joyeux.
Seulement, mes blessures les plus grandes ne viennent pas des autres, elles viennent de moi.
Vous savez sûrement ce que c’est. Les histoires d’amour sont pleines de rebondissements… des montagnes russes qui partent à toute allure, accélérées par les sentiments, les émotions, les hormones et l’inconnu…
Des montagnes russes qui finissent souvent de manière abruptes, nauséeuses et… disons qu’on n’est pas trop sûrs de vouloir reprendre le chemin de cette attraction à la fin.
Et puis, il y a celles que l’on observe. Celles qui font peur à voir. Celles que d’autres vivent. Des parents ou d’autres proches qui ont l’air tellement mal, malheureux, frustrés ou autres… que l’on veut tout faire pour éviter de prendre les mêmes montagnes russes qu’eux.
Sans parler des montagnes russes que l’on vit et qui nous donne des haut-le-cœur en plein milieu. Au point de vouloir descendre en marche. Peu importe où on en est dans le parcours. Peu importe à quelle hauteur on se trouve.
Dans ces moments là, on voit la fin. On la voit parfois même avant d’en voir le début. On voit l’indéniable et irréversible issue de ces montagnes russes. Nos proches peuvent la voir, eux aussi, à travers nos récits de cette histoire.
Et que fait-on ? Bien souvent, on ne regarde plus la personne avec qui on vit ces montagnes. Et on s’apprête à sauter. Courage, fuyons. On saute. On chute. On s’enfonce dans des abîmes intérieures où l’on n’est plus branché que sur une chose : cette fin.
La seule issue que l’on voit. La seule que la raison illumine. La seule aussi que l’on craint. En sautant, on n’a pensé qu’à ça. Et même en bas, on ne voit que ça.
Cette vision, je l’ai eue maintes fois. Avec le recul, j’ai toujours pensé que c’était la meilleure solution. Et mon cœur me disait « oui » en un murmure… mais il était brisé.
Brisé à mesure que l’on se fend le cœur de toutes ces fins que l’on voit avant même de finir une histoire. Brisé par toutes ces peurs de souffrir comme auparavant ou comme les autres. Brisé parce que cela ne sonnait pas juste et que l’on se demande ce qui cloche chez nous…
Brisé… mais recouvert de pansements pour ne plus voir ce qui l’a brisé.
Oui moi aussi je ne voyais plus que la fin. J’en ai loupé quelques épisodes de notre histoire, ainsi. Mais le chemin est encore là pour nous deux. Il m’a fallu longtemps avant de le voir enfin et d’y croire.
J’en avais perdu la joie. J’en avais perdu la gratitude d’être avec une personne exceptionnelle. Une personne qui me laissait le bénéfice du doute, non pas sur les petites futilités de la vie, mais sur notre histoire.
Je travaille sur moi depuis longtemps alors je m’étonne encore de tout ce qui peut rester inconscient en moi. Comme mes inquiétudes et mes angoisses. Celles qui s’étaient nourries et enfouies à mesure que je vivais des histoires ou observais celles des autres.
Le plus dingue, c’est qu’au final, je ne voyais plus mes montagnes russes que sous le prisme du passé et de la souffrance en amour…
Sans parler du prisme de l’éducation qui te dévalorise quand tu t’autorises à être vulnérable, faible et attachée à une personne qui ne correspond pas aux « critères ». Même si tu ne sais pas trop pourquoi et même si tu ne souhaites pas y « obéir ».
En fait, personne ne sera jamais parfait. Ni à leurs yeux ni à nos yeux.
Mais aux yeux du cœur… quand tu te sens aimée pour qui tu es, malgré tes doutes ou tes stress… que tu es respectée en tant que personne qui a des besoins ou des choses à dire. Alors ton cœur n’a plus qu’une chose à faire : apprendre à t’aimer toi-même pour pouvoir aimer librement cet autre merveilleux qui t’accompagne.
C’est ainsi que j’ai retrouvé la joie. Envolée, cette belle couche d’angoisses inconscientes irraisonnées. J’ai le droit d’aimer, d’être aimée dans mon authenticité et d’être heureuse dans ces montagnes russes.
Car oui, elles seront toujours là. À nous donner des haut-le-cœur et des frissons. De plaisir ou de déception. Mais ce ne sont que des petites émotions en comparaison de l’amour qui peut vibrer dans nos cœurs à l’unisson.
C’est sûrement un chemin long, parfois escarpé, de réaliser que l’on peut juste serrer la main de la personne qu’on aime quand on doute. Plutôt que de lui en vouloir pour ce qu’elle n’a pas fait, compris, dit ou accepté…
Mais si vos cœurs brisés cherchent encore à se tenir proches, c’est probablement que la raison n’a rien à voir là-dedans et que ce n’est peut-être pas la souffrance que vous évitez mais la vie et le bonheur à deux…
Si vous tombez sur ce texte aujourd’hui, c’est peut-être que vous avez vu une fin avant même de vivre le reste et que vous pourriez encore chercher votre équilibre sur ces montagnes russes qu’est votre histoire d’amour…
Écoutez votre cœur. Car il sait. Et si c’est juste, écoutez vos besoins pour trouver votre équilibre à deux 🙂 ♥️🙏