Ma part d’ombres au présent

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En ce moment, beaucoup de choses changent dans le monde… tant sur les plans sociétaux ou géopolitiques qu’au niveau énergétique. Vous l’avez sûrement remarqué ou ressenti. Et tous ces changements, peu importe Ieur ampleur, font partie de la vie. D’une personne à l’autre et d’une vie à l’autre, nous faisons face à tout ça, résistant parfois, l’attendant d’autres fois… tremblant très souvent du bouleversement que chacun de ces changements engendre. Et dans chacun de ces moments, l’équilibre entre notre part de lumière et notre part d’ombre vibre aussi. Si je vous parle de ce sujet ce mois-ci, c’est surtout parce qu’il touche beaucoup de personnes en ce moment. Et cela va bien au-delà d’un aspect de la vie.

Aujourd’hui, alors que j’écris ces lignes, je me bats un peu contre moi-même. Car je sais que – pour une fois – les mots viennent difficilement. L’ombre et la lumière est un sujet délicat pour moi, comme pour beaucoup de gens, car on nous a tous appris que chacun de nos défauts, chacune de nos faiblesses doivent être observés pour être améliorés. On nous apprend rarement à accueillir notre part d’ombres… C’est un peu tabou.

On ne nous apprend pas trop à vivre avec notre part de faiblesses… Et ça me bouleverse un peu d’en parler car mes ombres se cachent beaucoup ! Demandez à mon entourage : je suis quelqu’un de positif, enthousiaste, lumineux (appelez- le comme vous voulez) qui rayonne beaucoup. Mais peu de gens connaissent, au final, ma part d’ombres, mes stress, mon hypersensibilité, ma tendance à penser énormément ou même ma mélancolie… Si je montre de temps en temps que l’injustice et la discrimination me font pousser des boutons, je dissimule le reste. Ma sensibilité disparaît derrière un côté sage et rationnel… Et quand un problème se pose, une partie de moi a l’art de le ressentir plus intensément que de raison, peut-être même de l’exagérer et surtout d’imaginer toutes les répercussions possibles, y compris la mort (une fin inéluctable ? Ou un changement d’état ?). Très tôt, j’ai vu ça comme du romantisme avec une petite propension à l’auto sabotage. Mais je l’ai toujours caché et je sais que je suis Ioin d’être la seule !

La plupart des gens ne voient que ma force, ma détermination et mon optimisme au quotidien… Toutefois, ils n’imaginent pas que cette incessante activité de mon mental et mes autres « parts d’ombres » ne s’apaisent qu’avec le yoga, la pleine conscience et le développement personnel. C’est ma façon de gérer…

Finalement, j’ai appris qu’il vaut mieux apprendre à vivre avec chacune de ses difficultés, avec chacun de ses côtés tabous, sans les nier ou les contrer en bloc. Et s’il y a tout un apprentissage à faire avec nos parts d’ombres, c’est qu’elles existent pour une raison… pour un équilibre avec la lumière en nous, bien sûr, mais aussi pour nous enseigner quelque chose. C’est à cela que toutes les difficultés que nous rencontrons et toutes les blessures qui en résultent servent, selon moi : nous apprendre et nous façonner peu à peu un chemin de vie… C’est un apprentissage, une évolution d’un équilibre instable. La vie est ainsi faite : d’ombres et de lumières. Cela vaut la peine de les accueillir telles qu’elles sont et les nettoyer s’il le faut.

Hélène M.A. Déom

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