Me voilà un matin de congé, posée à côté de mon compagnon. La télévision est allumée pour le bruit de fond… mais le programme est loin d’être inspirant. Cela amuse une partie de mon esprit et me rappelle une chose que je ne vous ai pas encore raconter. Vous l’avez sûrement compris à force de me lire, je tire mon inspiration des personnes déterminées, passionnées, au parcours hors du commun que je rencontre… ainsi que des films et séries qui en mettent en scène. Qu’elles soient fictives ou non, ces histoires ont l’art de m’aider à choisir le sens de ma vie. Parlons-en un peu.
Il y a maintenant plus de dix ans, alors que j’étudiais l’histoire de l’art et l’archéologie, mes cokotteurs et moi adorions regarder la série Bones. Les étudiants en biologie et en médecine étaient curieux des anecdotes médico-légales. Les droides observaient les méandres de la juridiction du FBI. Et de mon côté, cette série avait le don d’attiser mon intérêt pour la recherche pointilleuse de la vérité, à travers les mystères d’une enquête, sans parler de l’analyse des squelettes. Je ne vous cache pas que la relation fascinante entre l’anthropologue Tempérance et l’agent Booth était la cerise sur le gâteau… Alors que je savoure une crème végétale à la vanille, je me souviens que c’est en regardant un épisode de Bones que j’eus l’idée de faire un stage auprès d’une anthropologue physique de renommée internationale. Inutile de dire qu’au final, j’ai été séduite par la perspective du métier, puisque c’est la spécialisation que j’ai poursuivie par la suite…
De loin, j’entends le facteur déposer le courrier dans la boîte aux lettres. Le papier des publicités et de la presse gratuite finit sur le sol en un bruit distinctif. Et j’écoute le silence qui suit. Ça sent un peu la routine et la peur du manque de créativité… L’ennui me gagne un court instant. La machine à laver entame son cycle suivant, probablement l’essorage, vu son emballement soudain. Le chant d’une scie circulaire résonne à son tour dans la maison : mon compagnon travaille dans l’atelier. J’attrape mon cahier. L’ennui a disparu. Alors que j’entame la liste des idées d’articles qui me sont venues, afin de vérifier que personne n’a déjà couvert le sujet, le nom d’une autre série passe à son tour dans mon esprit : The Bold Type.
C’est celle que j’ai commencé à visionner il y a trois ans… Peu avant de tomber sur l’offre de correspondant pour le Proximag. C’est aussi celle qui m’a donné envie de rédiger pour un magazine comme Inside. Il faut dire qu’il est vraiment amusant de suivre les péripéties de ces trois jeunes femmes qui travaillent au sein de la rédaction d’un magazine féminin. Bien plus que des conseils de séduction, de maquillage ou simplement de féminisme gratuit sans véritable réflexion, comme on pourrait l’imaginer de prime abord, elles aiment partager des avis tranchés, parfois controversés et vivent des moments plutôt rocambolesques… Comme se balader seins nus dans le parc dans le cadre de la campagne contre le cancer du sein, s’apercevoir de sentiments envers une femme artiste musulmane, partager une opinion personnelle argumentée face caméra (ça, ça arrive souvent), se porter candidate pour une élection locale ou encore partir en escapade pour récupérer une édition censurée… Une mine d’or de motivation pour faire face à des situations difficiles au boulot. Si vous ne l’avez jamais vue, je vous la recommande.
Et vous ? Vous aimez regarder des films ou séries en lien avec votre métier ?
La suite au prochain épisode…
Publié dans la Chronique d’une Sans Emploi Fixe | L’Info de la Région 2021 | SEMAINE 45