Des initiatives caritatives et la persévérance en automne | Chronique d’une Sans Emploi Fixe | 29

Assise à mon bureau, les cheveux attachés par un bandeau, je réfléchis à des synonymes enrichissants pour un texte. Mon pied bouge machinalement au rythme des bons morceaux rock de la playlist d’un collègue mélomane. Je relis une dernière fois le communiqué de presse d’une initiative solidaire : en ce mois d’octobre, des photographes mettent en valeur les femmes, celles qui se battent avec le cancer du sein au quotidien, celles qui y ont survécu, celles qui se font ou devraient se faire dépister… J’aime bien parler de ces actions bénévoles caritatives. Elles sont inspirantes et généreuses.

Même impression le jour où je suis passée au baptême en supercar d’Un Geste pour Evalentine. J’étais sur place depuis cinq minutes à peine que j’entendais une maman parler à l’organisateur. Une pointe d’émotions dans la voix, la jeune femme expliquait qu’elle venait d’apprendre que son fils était atteint d’une leucémie. Tristesse. L’organisateur s’est mis à parler au garçon, lui proposant de monter dans une belle voiture. Le petit avait le teint pâle, l’air fatigué… Il finit par désigner un bolide rouge flamboyant. Je l’ai perdu de vue un instant alors qu’il montait dans la voiture mais quand il en descendit, sa tête avait changé. Elle s’était éclairée d’un large sourire. Une lueur de gaieté est restée sur son visage. Il avait oublié ce qu’il affrontait au quotidien depuis peu. Un spectacle vraiment touchant. C’est ce genre d’observations qui renforce ma détermination à diffuser les messages caritatifs des associations locales. Contribuer avec un peu d’amour et de légèreté. Donner de son temps pour aider. Chacun à son niveau et à sa façon. 

Par la fenêtre, j’aperçois les arbres aux couleurs de l’automne… À côté de l’odeur alléchante des pumpkin pies et soupes de courgettes que cela m’inspire, je ne peux m’empêcher de songer à ce moment passé dans mon jardin il y a quelques temps, assise sur les alvéoles de plastique que mon compagnon avait placées pour étaler du gravier. Je m’étais appliquée à retirer toutes les feuilles tombées dans chaque alvéole pour éviter que ça finisse en mauvaises herbes. Le plastique s’enfonçait petit à petit dans le peu de gras de mes fessiers et touchait mes os. Malgré tout, je poursuivais carré par carré, une alvéole après l’autre, une feuille à la fois. Si aujourd’hui on se demande si ça en valait vraiment la peine (des revirements de situation nous obligent à repenser l’aménagement), cette activité répétitive m’avait rappelé l’habitude d’une amie, archéologue elle aussi. Elle respire tellement son métier que son compagnon la retrouve par moments en train de trier les différents types de cailloux de leur jardin… L’art de la persévérance ? 

C’est amusant d’observer cette aptitude à voir une montagne de travail et la décortiquer en tâches mesurables… Une stratégie des grands entrepreneurs, si vous demandez à David Laroche ! Et l’avantage, c’est que ça s’applique à tous les domaines de la vie : au boulot ou dans les recherches d’emploi, dans l’exercice d’un sport ou les performances physiques, dans ses loisirs et ses passions, dans les aménagements de sa maison, dans certains types de relations, etc. Je vous avais déjà confié l’utilité d’être persévérant pour réaliser des inventaires ou travailler en bibliothèque. C’est le cas aussi, bien sûr, dans les tâches qui ont trait au patrimoine, à la vente, au marketing, à la gestion d’entreprise, par exemple. Et vous savez quoi ? La magie de cette soft skill apparaît quand on garde en tête ses objectifs. Ce qui m’amène à mon conseil du jour : soyez visionnaires !

La suite au prochain épisode…

Épisode publié dans la Chronique d’une Sans Emploi Fixe | L’Info de la Région 2021 | SEMAINE 42

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