Quand tu passes l’hiver sur un chantier ou derrière un caddie… | Chronique d’une Sans Emploi Fixe | 4

Ça y est, le froid est revenu. Après le soleil de la semaine dernière, c’est tellement surréaliste…! C’est comme si le printemps s’amusait à nous donner des petits moments de répit et d’espoir, avant de changer d’avis… Aujourd’hui, la fraîcheur du matin me rappelle que le mois de mars est à peine derrière nous.

Sur la route vers le boulot, j’ai vu des éboueurs et des ouvriers communaux chargés de prendre soin des espaces verts… Petite pensée pour eux. Ils ne doivent pas avoir facile tous les jours, vu les températures peu accommodantes de la saison.

Cela me rappelle certains chantiers de fouilles où nous étions équipés comme des bonshommes Michelin pour gratter une terre humide, glaciale, presque gelée… Nous mettions au jour des structures archéologiques et des squelettes avant les beaux jours et l’intervention des sociétés de construction/rénovation sur le terrain. Ce n’était pas toujours pratique d’être aussi emmitouflés puisque ça limitait les mouvements et la précision… Mais on s’en sortait toujours plutôt bien. Heureusement pour moi, les périodes les plus froides de l’hiver, je me retrouvais souvent à les passer en laboratoire pour effectuer mes analyses. Mais mes collègues archéologues, techniciens et ouvriers de fouilles en voient de toutes les couleurs niveau météo… La passion, dites-vous ?! 

L’hiver au drive avait aussi son lot de folklore. Ainsi, malgré la neige, mes collègues et moi bravions le froid, le verglas et la couche de flocons au sol, poussant les caddies remplis de courses jusqu’aux véhicules des clients et les déposant directement dans leur coffre. Le plus drôle, c’était de maîtriser le chariot -  parfois fort lourd - pour qu’il ne glisse pas en direction de la voiture… Je me demande comment ils font aujourd’hui avec les gestes barrières. Mais à ce moment-là, quelle facilité c’était pour le client ! C’est le genre de service qui fait vraiment plaisir, bien que ce soit du sport et que je suis aussi baraquée qu’une crevette. Je ne vous dis pas la galère que c’était parfois de composer les commandes riches en packs d’eau, bacs de bières ou sacs de pellets… Par chance, il y avait toujours quelqu’un pour donner un coup de main !

La suite au prochain épisode…

Chronique d’une Sans Emploi Fixe par Hélène Déom | pour L’Info de la Région 2021 | SEMAINE 14

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