24 mars 2021. Un an et quelques jours après le tout premier confinement. Conseil National de Sécurité. Aujourd’hui, on connaît trop ce que cela signifie. Et on préférerait oublier.
J’aimerais ne pas y penser… Mon coeur se déchire à l’idée que des milliers de passionnés doivent à nouveau suspendre leur activité professionnelle parce que le gouvernement l’a décidé.
Le temps passe mais je n’arrive toujours pas à me sortir de la tête ce que l’on nous a appris. Le couvre-feu, la privation de liberté, la répression, la délation… Nos grands-parents s’en souviennent. C’était un temps de guerre. Notre ennemi n°1 de nos jours est-il vraiment invisible ?
Je me souviens, l’an dernier, à l’annonce du confinement, il y avait un mélange de peur, d’inconnu et de nouveauté qui se dégageait. Et on trouvait un peu de réconfort dans l’idée que c’était un repos - forcé certes mais - éphémère… avant de reprendre de plus belle et de profiter. La bonne blague.
Le pire, je crois que c’est de ne pas savoir comment les choses vont évoluer… Comment fait-on pour payer nos factures ? Comment faire face à ce stress financier que beaucoup d’indépendants connaissent déjà trop bien ? C’était pourtant plus facile de rester optimiste à ce moment-là (parce que positif, à présent, c’est mal vu…).
À l’époque, j’étais rédactrice & archéo-anthropologue en freelance. J’ai terminé une mission pour les archéologues en télétravail (vive les rapports) et poursuivi ma rédaction d’articles par téléphone et par mail. C’était mes dernières lignes pour le Proximag, d’ailleurs. Puis, je n’avais plus rien.
Au début, j’en ai profité pour revoir ma communication et me former à de nouveaux horizons (des cosmétiques livrés à la maison…). Sur le conseil d’une personne pleine de ressources, je me suis mise à rédiger des portraits pour les artistes, artisans, entrepreneurs, coachs et autres passionnés… Et même si je me levais tous les matins en me demandant combien de temps j’arriverais à tenir financièrement dans cette situation, je ne pouvais pas m’empêcher d’aider le plus possible mes ami(e)s et connaissances à développer leur comm’, faire connaître leur activité pro ou à se détendre…
Quelques semaines plus tard, j’ai décroché un emploi qui me permet d’écrire pour vous et qui me plaît énormément.
Hier, j’ai interviewé une personne qui m’a confiée avoir une bonne étoile. Et je dois dire que, parfois, moi aussi j’ai l’impression d’avoir une bonne étoile. Si seulement, on pouvait la partager avec les autres…
La suite au prochain épisode…
Chronique d’une Sans Emploi Fixe par Hélène Déom | pour L’Info de la Région 2021 | SEMAINE 13