Éviter le lait animal au quotidien, c’est une habitude de plus en plus répandue parmi mes ami(e)s. Ce n’est pas que je les ai convaincu à force d’en parler (ce n’est pas mon truc du tout de chercher à convaincre les gens : chacun ses choix 🙂 ). Mais elles/ils ont observé leur corps et réfléchi. C’est un peu une nouvelle mode de nos jours d’écouter son corps et d’adapter son alimentation pour se sentir mieux. Si vous êtes en phase de réflexion ou si vous cherchez juste à comprendre des proches qui mangent sans lait, les raisons énoncées ici vous seront probablement utiles.

Pourquoi ?
Bien que je sois une grande admiratrice de Simon Senek, commençons par les symptômes avant de passer aux raisons. Ils varient d’une personne à l’autre, mais grosso modo voici les symptômes les plus populaires qui ont tendance à disparaître lorsque vous arrêtez le lait animal :
- Démangeaisons/irritation de la peau et/ou autres muqueuses
- Fragilité des intestins
- Ballonnements après repas
- Insatisfaction de son poids
- Faible système immunitaire
- Sentiment d’exploitation et de non-respect des animaux

Vous l’aurez compris, ces symptômes sont déjà une raison suffisante pour stopper sa consommation de lait animal. Voyons les raisons à présent :
- Pour être en meilleure santé
Vous tomberez beaucoup moins souvent malade ! - Petite anecdote: Quelques temps après avoir éliminé le lait animal de nos repas, une de nos cousines est venue loger à la maison. Quand elle est arrivée, elle avait une gastro. Cela nous a beaucoup étonné mais notre alimentation et les normes d’hygiène dans une telle situation ont été bien utiles : aucun de nous n’est tombé malade pour autant, ET elle s’est rétablie plus rapidement que prévu. D’ailleurs, depuis que nous ne buvons plus de lait, nous n’avons plus de gastro-entérite.
- Pour se sentir mieux dans son corps
Vous arrêterez de vous sentir moche par moments. Vous ne vous gratterez plus… parce que vous n’aurez (quasi) plus de démangeaisons. - Pour une meilleure vie sociale
Tout est lié : votre bien-être personnel est directement corrélé aux moments que vous passez en société. Le fait de se sentir ballonné(e) impacte sur le moral et la capacité à supporter les autres. - Pour favoriser le respect des animaux
Bien sûr, le principe éthique des véganes s’étend bien plus loin qu’au lait animal. Mais pour ceux qui n’ont pas le courage (ou qui ont besoin de protéines animales régulièrement dans leur nourriture pour trouver un équilibre de poids), c’est déjà une bonne contribution. - Pour le challenge d’agir différemment
Car, oui, c’est un sacré défi de manger sans lait, surtout dans la société actuelle où nous sommes tentés facilement par pleins de choses. Pour certains, ne pas agir comme un mouton est gratifiant (sans compter les effets positifs sur la santé et le moral). - Pour la découverte d’autres produits très variés
Beaucoup ne s’en rendent pas compte, mais changer de lait dans son quotidien permet de découvrir beaucoup de produits différents. Dans chaque recette, des ingrédients variés peuvent remplacer les produits laitiers. C’est enrichissant de découvrir cela (et de booster d’autres économies). Le beurre peut être remplacé par des huiles différentes selon les plats (olive, coco, arachides, etc.). La crème peut être remplacée par des fruits écrasés, du blanc d’œuf monté en neige ou de la crème végétale : selon les besoins d’homogénéité et de goût, le soja, l’avoine ou la coco sont efficaces. Les laits végétaux, pour mettre dans les boissons, les céréales ou les gâteaux, sont nombreux et peuvent même être confectionnés soi-même ! C’est toute une nouvelle aventure de passer au “sans lait animal” !

Et les conséquences dans tout ça ?
Des carences ? Le stéréotype veut que dès que l’on cesse de manger ce qui est inscrit dans la pyramide alimentaire, on se retrouve carencé… Mais c’est faux.
En fait, le calcium et les autres vitamines contenues dans le lait animal peuvent être trouvés dans des légumes et féculents. D’ailleurs, c’est la même chose pour les protéines : la viande n’est pas le seul aliment à en contenir. [Je ne sais pas vous donner une source unique pour ces affirmations mais cela m’a été confirmé par des médecins et biologistes].

Vous le savez, les produits laitiers sont une importante part de la pyramide alimentaire. Pourquoi serait-il bon de ne pas suivre cette pyramide ? Honnêtement, je ne souhaite pas entrer dans le débat de QUI est à l’origine de ce maintien traditionnel et d’une telle propagande pour le lait animal, et du POURQUOI [Si cela vous intéresse, jetez un œil à cet article, par exemple ou à ce livre de Thierry Souccar].
Mais depuis plusieurs dizaines d’années maintenant, de plus en plus de scientifiques découvrent des arguments contre une si grande consommation de produits laitiers. Une de ces plus grandes découvertes est simple : le calcium dans le lait de vache n’est pas si facilement assimilable par l’être humain. C’est une donnée que beaucoup de médecins connaissent. D’ailleurs, dès que nous présentons certains problèmes de digestion ou de peau, il nous est proposé de passer au lait de brebis ou de chèvre… voire au lait végétal.
Donc, non, remplacer le lait animal par du lait végétal n’est pas mauvais pour la santé. L’équilibre de l’alimentation est la clé !

Le lactose
Parmi certaines études relativement récentes, le lactose (ou sucre de lait) a été identifié comme L’élément perturbateur du lait animal. Ce glucide serait, d’après eux, le seul responsable des maux de digestion chez les intolérants et allergiques.
D’après mon expérience et les observations de mon corps, je peux vous dire que, personnellement, j’ai toujours des réactions vis-à-vis du lait animal, même quand il est sans lactose, peu importe sa forme (lait, fromage, crème). Selon moi, j’ai plus de perturbations qui suivent la consommation de lait de vache, un peu moins avec le lait de chèvre ou de brebis, et un peu moins avec le lait sans lactose. Mais, j’ai toujours des réactions… que je n’ai pas avec le lait végétal (riz, soja, avoine, coco, etc.). Mon choix a été vite fait. De plus, saviez-vous que certains médicaments homéopathiques contiennent du lactose ? Pourtant, je n’ai pas de réactions quand je prends un de ces médicaments. Alors, soit c’est dû à la dose minime qu’ils mettent, soit ce n’est pas vraiment le lactose qui me pose problème dans le lait animal.
Maintenant, cette observation est personnelle. Ce qui apparaît clair pour tout le monde, en revanche, c’est que les produits laitiers sans lactose, c’est un marché pas mal exploité également… qui permet d’éviter de laisser l’industrie laitière s’écrouler complètement.

Le lait de ferme, dans tout ça ?
J’en ai consommé très peu mais il est bien connu qu’il se digère bien mieux frais !
Honnêtement, ma marraine et mon oncle ont une ferme et produisent du lait. Je trouve que le travail qu’ils font est impressionnant. J’espère sincèrement que les exploitations telles que la leur ne se retrouveront pas mises à mal par la consommation croissante de lait animal (même si je crois que le changement fait partie de la vie et qu’il faut parfois s’adapter pour mieux correspondre aux besoins de notre société).
Toutefois, à mon humble avis, si vous souhaitez toujours consommer du lait animal, je vous invite vraiment à vous adresser directement aux petits producteurs locaux, aux fermiers non loin de chez vous. Car le lait du supermarché est trop peu cher pour rémunérer ces gens pour tout le travail qu’ils accomplissent. Et puis, les contacts humains de la sorte sont tellement plus durables que n’importe quelle industrie !
Et vous, quel lait buvez-vous ? Quelle en est la raison principale ?